Melissa Lotholz met la main sur une médaille de bronze par une journée formidable pour le Canada en Série mondiale de monobob en Autriche

Les Canadiennes s’affirment à la tête du classement : Cynthia Appiah se classe quatrième, Alysia Rissling termine sixième en cette nouvelle discipline olympique—

IGLS, Aut.—Melissa Lotholz a inscrit son nom dans les livres de l’histoire en tant que première Canadienne à gagner une médaille au niveau de Coupe du monde dans la nouvelle discipline de monobob féminin, samedi dans une épreuve de Série mondiale de monobob à Igls, Autriche.

La pilote en développement, 28 ans, a été à la tête d’un trio de traîneaux canadiens qui ont terminé parmi les 6 mieux classés. Lotholz est montée au podium en médaillée de bronze samedi en vertu d’un chrono combiné de 1:51,22 sur ses deux descentes de la piste à 14 virages.

« Je suis vraiment émue à l’idée que j’ai achevé quelque chose d’historique, » a déclaré Lotholz, qui avait également remporté une épreuve de Coupe Europe tenue plus tôt ce mois-ci à Igls en Série mondiale de monobob. « Je n’ai pas encore saisi l’ampleur de cette réalisation, mais je suis vraiment contente d’avoir la possibilité de concourir en monobob.

« J’ai réalisé deux bons départs et deux descentes solides aujourd’hui, et cela montre que tout commence à tomber en place. Je suis très fière du chemin que j’ai fait, et plus important encore, je me plais tellement à concourir. »

L’Australienne Breeana Walker a signé la victoire en 1;50,84. L’Américaine Elana Meyers Taylor s’est accroché à la médaille d’argent en 1:51,07.

Lotholz, qui avait terminé cinquième la semaine passée à Koenigssee lors de son début en Coupe du monde dans la discipline de monobob, a été un modèle de constance samedi dans cette nouvelle discipline qui débutera au programme des Jeux olympiques d’hiver en 2022.

L’ancienne freineuse de niveau mondial a enregistré un chrono de départ rapide de 5,87 secondes à toutes les deux manches, et elle a été la troisième plus rapide à chacune des deux descentes de cette piste relativement plane de 1 478 mètres.

« Dans le développement d’un pilote, la qualité uniforme de la descente est l’idéal vers lequel on tend. Pour commencer, il est normal d’avoir une bonne descente suivie par une descente minable,» a observé Lotholz. « Aujourd’hui, j’ai su améliorer ma prestation en deuxième manche (en étant dans la course aux médailles) donc cela en dit long sur les progrès que j’ai faits. »

Lotholz a pas mal d’expérience sur les marches du podium de Coupe du monde. Elle s’est forgé un nom initialement comme freineuse remarquable, ayant poussé Kaillie Humphries vers de nombreuses médailles de Coupe du monde et de Championnat du monde.

Par la suite, elle s’est liée avec sa coéquipière en athlétisme de l’Université de l’Alberta, Christine De Bruin, pour terminer au septième rang aux Jeux olympiques de PyeongChang en 2018.

« Je pense que (le résultat d’aujourd’hui) repose en partie sur la préparation mentale que j’ai cumulée à titre de freineuse. Pointer en troisième place au terme de la première manche ne me faisait pas peur aujourd’hui. Le processus m’est très familier. En monobob, le rôle de freineuse est d’ailleurs au premier plan : il faut  réaliser un départ rapide, et après cela je me dis d’aborder les virages un par un, » a enchaîné Lotholz.

Cette athlète qui a grandi dans une ferme dans le nord de l’Alberta sait ce que cela veut dire d’être une compétitrice d’élite. Reconnue comme parmi les athlètes les plus travailleuses sur le circuit, elle passe la saison morte à manœuvrer des tracteurs et d’autres équipements lourds dans la ferme de sa famille. Sur la piste, elle œuvre sans relâche en vue de s’affirmer comme une des meilleures pilotes de bobsleigh au monde.

Elle ne fait pas ce chemin toute seule. Effectivement, elle s’entoure d’une formation parmi les plus talentueuses sur l’histoire du programme de bobsleigh féminin au Canada, et chacune de ces athlètes s’entraîne en vue de gagner des médailles pour son équipe et son pays. Toutes les Canadiennes se sont surpassées aujourd’hui, et en fin de compte le Canada a mis trois athlètes parmi les six mieux classées samedi.

La Torontoise Cynthia Appiah, une autre ancienne freineuse qui a poursuivi la formation de pilote dans le sillage des Jeux de 2018, a impressionné encore par ses départs parmi les plus rapides de la journée, qui l’ont élevée à un meilleur en carrière de quatrième place, avec un temps final de 1:51,22.

Appiah et Lotholz maintiennent une rivalité amicale, ayant suivi un cheminement quasiment identique dans le sport. Toutes les deux ont fait leur début comme freineuse après les Jeux olympiques de 2014, et toutes deux sont maintenant pilotes en leur nom propre. Appiah qui, à l’instar de Lotholz, a fait la transition au poste de pilote après les Jeux de 2018, poursuit un développement constant en tant que pilote dans les deux disciplines de bobsleigh à deux et de monobob.  Plus tôt ce mois, sur cette même piste à Igls, Appiah, 30 ans, a terminé sur les talons de Lotholz en deuxième place dans une épreuve de monobob au circuit de Coupe Europe.

« Cynthia et moi avons depuis quelques années une rivalité amicale, et je suis très contente d’avoir partagé avec elle cette expérience de développement comme pilote. Nous avons toutes les deux la confiance que nous allons dominer aux départs, et nous nous encourageons mutuellement pour mener à bien les descentes et maintenir l’élan jusqu’à la ligne d’arrivée,» a indiqué Lotholz.

L’Edmontonienne Alysia Rissling, une autre vétérane du programme canadien, a réalisé un excellent résultat à son début en Série mondiale de monobob. La pilote olympique, 32 ans, qui avait pris un congé de blessure la saison dernière, a glissé vers le sixième rang au classement avec un temps de 1:51,78.

« Cela a beau être un sport individuel, nous avons un très fort esprit d’équipe qui insuffle le programme canadien, et nous sommes là pour nous encourager et nous épauler mutuellement. C’est vraiment génial d’avoir Rizz (Alysia Rissling) au circuit cette année. C’est une athlète qui a une longue feuille de route dans les sports d’équipe, et elle est très généreuse envers nous autres qui sommes en étape de développement , » a remarqué Lotholz. « Et il ne faut pas oublier non plus le rôle capital des freineuses. Elles ne participent pas aux courses de monobob, mais elles œuvrent dans les coulisses et contribuent à l’environnement de soutien de notre équipe. L’équipe et le programme sont l’étoile polaire qui nous guide. »

Plus tôt cette même journée, le Calgarois Chris Spring et l’Ottavien Mike Evelyn ont glissé vers le onzième rang au classement dans leur épreuve de bobsleigh à deux, affichant un temps de 1:44,46 sur les deux manches.

Les Allemands Francesco Friedrich et Alexander Schueller ont signé la victoire en 1:43,08.

Le Canadien Justin Kripps a été atteint d’une crampe musculaire aux échauffements et a décidé de se retirer de la compétition d’aujourd’hui.

Équipe Kripps et Équipe Spring prendront à nouveau le départ dimanche dans l’épreuve de bobsleigh à quatre, en cette dernière Coupe du monde de la saison.

Monobob féminin, résultats complets:

Bobsleigh à deux masculin, résultats complets:

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